mardi 28 avril 2009
Coupatiste!
Je me sens solidaire cette femme de 36 ans interpellée dans le 20ème arrondissement de Paris pour "avoir gravité autour d'une ferme de Tarnac en Corrèze" (source Libé).
Celle qui risque de passer 96 heures en garde à vue parce qu'accusée de terrorisme. Je ne sais pas comment je passerais ces heures dans les locaux de la Sdat à Levallois, sous les coups de pression d'une armada de policiers prêts à tout pour me faire craquer. Je ne vivrai sûrement jamais une telle expérience, moi qui suis probablement considérée par ces militants comme faisant partie du système qu'il faut faire imploser. Faut pas rêver...
Mais cela se passe dans un pays, le nôtre. Notre République pour laquelle tant de femmes et d'hommes se sont battus. Celle qui affiche aux frontons de ses écoles les mots de liberté, égalité et fraternité. J'écris ça pour ceux qui y croient encore.
Dirigée par un groupe d'hommes assoiffés de pouvoir absolu. Pauvres de leurs bévues judiciaires, politiques, économiques et sociales. Et incultes. Ignorants de la pensée des autres.
Incapables de lire dans les lignes de "L'insurrection qui vient." une pensée certes dérangeante pour les esprits bornés ou bien pensants, mais tellement rafraîchissante. Qui interroge, qui remet en question.
Un essai politique brillant attribué à un homme en prison depuis le 15 novembre de l'année dernière au mépris de toutes les lois de notre pays. Non revendiqué par son prétendu auteur.
Et qui pourtant est versé à son dossier!
Mais versons-le cet essai au dossier de défense des opprimés, des femmes battues, des ouvriers de Gandrange, des milliers de familles de clandestins se cachant en France, des élèves en souffrance sur les bancs de nos écoles, des p'tits vieux maltraités, des sans-abris et des mal-logés!
Versons-le au dossier d'accusation des Thierry Morin et autres patrons qui s'en mettent plein les fouilles, des ministres et président-roitelets qui nous pondent des lois et décrets de leur cages dorées!
L'insurrection vient!
mardi 7 avril 2009
ça va trop vite...
Vous ne trouvez pas que ça va trop vite, vous ?
En quelques jours, les dirigeants du monde riche se sont mis d’accord pour changer en faisant croire qu’il fallait continuer comme avant, les patrons se font séquestrer par les salariés défendus par Ségolène Royal elle-même et suivis par les étudiants (en même temps je ne veux pas me vanter mais en 1995 moi aussi j’ai séquestré mon président d’université, décédé depuis, sans lien de cause à effet), le maire de Hénin-Beaumont, « socialiste » est en garde à vue, l’Italie pleure ses morts sous les décombres, la Nouvelle Star est de nouveau à Baltard, le record du marathon de Paris masculin est battu, (et le mien explosé soi-dit en passant, pour une fois j’ai fait moins que le double du vainqueur masculin), et les cloches passent dimanche prochain, déjà.
Je passe sur le procès de Chris Brown, l’absolue modernité baroque de la Ronde des Obstinés place de l’Hôtel de Ville à Paris, le fait que l’anar Soan entre dans le star-système, le lancer de missile-satellite nord-coréen, le bonheur du dernier Miyazaki, les ventes aux enchères dans quelques Etats nord-américains de maisons neuves pour quelques dizaines milliers de dollars à peine, et le remplacement, envisagé sérieusement par le gouvernement, de la bienveillance des enseignants par l’enregistrement froid des caméras vidéos…
Bref tout ça pour dire que c’est difficile de penser dans ce monde à mille à l’heure. Que c’est admirable cette faculté de se défaire de l’actualité immédiate pour en extraire une réflexion intelligente.
La tête dans le guidon. Ne pas lire. Ne pas penser. Ne pas prendre le temps de la réflexion pour agir. Ne pas se servir de l’action pour penser.
C’est ce que font nos responsables politiques pourtant.
Tout tourne trop vite, empêche de réfléchir. Vous partez à la mi-temps et bing l’Om plante trois buts à Saint-Etienne.
La preuve : ce billet.
En quelques jours, les dirigeants du monde riche se sont mis d’accord pour changer en faisant croire qu’il fallait continuer comme avant, les patrons se font séquestrer par les salariés défendus par Ségolène Royal elle-même et suivis par les étudiants (en même temps je ne veux pas me vanter mais en 1995 moi aussi j’ai séquestré mon président d’université, décédé depuis, sans lien de cause à effet), le maire de Hénin-Beaumont, « socialiste » est en garde à vue, l’Italie pleure ses morts sous les décombres, la Nouvelle Star est de nouveau à Baltard, le record du marathon de Paris masculin est battu, (et le mien explosé soi-dit en passant, pour une fois j’ai fait moins que le double du vainqueur masculin), et les cloches passent dimanche prochain, déjà.
Je passe sur le procès de Chris Brown, l’absolue modernité baroque de la Ronde des Obstinés place de l’Hôtel de Ville à Paris, le fait que l’anar Soan entre dans le star-système, le lancer de missile-satellite nord-coréen, le bonheur du dernier Miyazaki, les ventes aux enchères dans quelques Etats nord-américains de maisons neuves pour quelques dizaines milliers de dollars à peine, et le remplacement, envisagé sérieusement par le gouvernement, de la bienveillance des enseignants par l’enregistrement froid des caméras vidéos…
Bref tout ça pour dire que c’est difficile de penser dans ce monde à mille à l’heure. Que c’est admirable cette faculté de se défaire de l’actualité immédiate pour en extraire une réflexion intelligente.
La tête dans le guidon. Ne pas lire. Ne pas penser. Ne pas prendre le temps de la réflexion pour agir. Ne pas se servir de l’action pour penser.
C’est ce que font nos responsables politiques pourtant.
Tout tourne trop vite, empêche de réfléchir. Vous partez à la mi-temps et bing l’Om plante trois buts à Saint-Etienne.
La preuve : ce billet.
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