jeudi 30 septembre 2010

Rentrée scolaire

Le paradoxe de la rentrée scolaire ? Être chaque fois une découverte (nouveaux locaux, programmes, enseignants et élèves angoissés) mais surtout une énième bataille à mener sur les conditions d’éducation dans notre pays, qui donnent aux militants syndicalistes, politiques et aux parents d’élèves la désagréable impression d’être Sisyphe…

La rentrée scolaire 2010 n’échappe pas à la règle : malgré une augmentation démographique significative, qui porte la population scolaire du 20e à près de 15 000 élèves de primaire, et 5 500 collégiens, dont 80% en ZEP, le rouleau compresseur du gouvernement continue à casser le service public d’éducation. Souvenons-nous ! 2008 : retour à l’archaïsme des leçons de morale au détriment des heures de débats et de vie de classe. 2009 : disparition de la moitié des enseignants des Réseaux d’Aide Spécialisée aux Elèves en Difficulté (RASED). Et encore : raccourcissement de la semaine de classe avec la suppression du samedi matin (moment privilégié de rencontres parents-enseignants). 2010 : suppression de la formation des professeurs avec la fermeture des IUFM (Instituts Universitaires de Formation des Maîtres), et l’envoi au casse-pipe, comme dans deux collèges du 20e classés en ZEP groupe 5: Besson et Dolto, de milliers de jeunes professeurs stagiaires, dont le dernier passage à l’école ou au collège remonte au mieux à une dizaine d’années en arrière !

N’oublions pas non plus les postes de profs et d’encadrants (CPE, surveillants) et d’accompagnement des enfants handicapés arrachés grâce aux mobilisations de la communauté éducative avec le soutien des élus socialistes, la veille, voire le lendemain de la rentrée scolaire !

Et pourtant, la lutte contre les inégalités, le décrochage scolaire, la sortie du système sans diplôme, pour la construction d’une citoyenneté, d’une autonomie de la pensée, d’une mixité sociale et culturelle doit rester la priorité de l’école de la République. Notre action s’illustre par :
- l’ouverture, dans les locaux municipaux rue Pelleport, d’un accueil pour remobiliser les collégiens exclus temporairement.
- la refonte concertée des secteurs scolaires pour une meilleure mixité
- l’interpellation de l’académie de Paris, à l’initiative des élus socialistes, pour exiger des solutions de scolarité aux centaines de jeunes de plus ou moins 16 ans exclus de toute formation cette année.
Espoir à gauche Espoir à gauche Paris 20eme Café pédagogique